Loin d’avoir été aussi reposant que le premier trajet, ce deuxième voyage jusqu’à Chiang Saen que j’ai réalisé seule de l’achat du ticket au coup de téléphone à la responsable du foyer lors de mon arrivée, a été d’une longueur infinie et très inconfortable.
N’ayant pas réussi à vraiment dormir je suis arrivée plutôt fatiguée, mais pas le temps de se reposer, après une douche froide revivifiante et un petit déjeuner composé de riz et de gras de porc, je suis amenée à la maison des filles puis au bord du lac où tous les enfants se baignent. Je suis assaillie par une multitude d’enfants qui me regardent avec curiosité avant de retourner à leurs jeux. Quelques enfants restent cependant auprès de moi et essaient d’en savoir un peu plus à mon sujet ou m’entraînent dans leurs jeux.
Les premiers jours ont été bien difficiles ; j’ai eu l’impression d’être une poupée que l’on ballottait d’un endroit à l’autre, je suivais sans comprendre où est-ce que l’on allait, ni ce que l'on allait faire. Mais en même temps, quel bonheur de se laisser guider par ces petites mains qui vous entraînent avec gaieté dans leurs tourbillons de jeux !
Puis, petit à petit, je commence à intégrer les prénoms des enfants et à comprendre ce qu’ils veulent de moi. Les liens se tissent. Certains enfants sont plus faciles à appréhender que d’autres, les plus jeunes notamment, qui viennent naturellement se réfugier sur mes genoux ou jouer avec mes mains ou mes cheveux.
Les moments de préparation des repas ou la confection de petits gâteaux thaïs m’ont permis de faire les premiers pas vers les adolescentes. Le fait que les garçons n’habitent pas au même endroit, ne me facilite pas la tache pour ce qui est de tisser les liens avec eux, cependant les après midis au lac ou les jeux sportifs m’ont permis d’établir le contact.
Il y a toute une partie des enfants que je ne connais pas encore, car ils suivent leur scolarité dans un internat d’une autre ville et ne rentrent qu’à l’occasion de certaines vacances.
Je fais également connaissance avec l’équipe et avec Kru Nam, responsable du foyer. C’est une jeune femme très occupée, mais totalement dévouée à la cause des enfants qu’elle a en charge. Elle sait se montrer disponible et à l’écoute de son équipe et ne manque pas d’avoir à mon égard de petites attentions très touchantes, comme l’achat d’une tasse et de pain de mie ou de croissant pour mon petit déjeuner. Pour l’instant nous communiquons essentiellement en anglais, mais je ne désespère pas d’arriver à avoir de vraies discutions en thaï.
Les autres personnes sont également très sympathiques, nous essayons tant bien que mal de communiquer en mélangeant le thaï, l’anglais et le langage gestuel. Chacun fait des efforts et il nous arrive de beaucoup rire de nos défauts respectifs de prononciation.
A l’heure à laquelle j’écris cette lettre, cela fait à peine plus d’une vingtaine de jours que je vis au foyer mais je commence tout doucement à m’y sentir un peu chez moi, ce qui est loin d’être le cas lorsque je me promène dans la rue ou que l’on assiste à des festivals avec les enfants. Je suis bien souvent la seule « blanche » et je suis dévisagée et observée par tous ceux que je croise. C’est à ces moments que je me sens réellement étrangère. J’espère vivement que cette sensation s’apaisera avec le temps.
Pour l’instant, je suis encore beaucoup plus observatrice et exécutante que source de propositions dans mes relations avec les enfants. Et j’avoue que cela est très frustrant pour moi qui suis diplômée dans l’éducation et l’animation, cela m’a même valu une soirée cafardeuse. Ce n’est vraiment pas évident de se retrouver comme une débutante alors que l’on a de nombreuses années d’expérience ! Mais pour avancer il faut l’accepter et ne pas perdre patience … se dire aussi que cette phase d’observation est essentielle pour que je puisse remplir ma mission.
N’ayant pas réussi à vraiment dormir je suis arrivée plutôt fatiguée, mais pas le temps de se reposer, après une douche froide revivifiante et un petit déjeuner composé de riz et de gras de porc, je suis amenée à la maison des filles puis au bord du lac où tous les enfants se baignent. Je suis assaillie par une multitude d’enfants qui me regardent avec curiosité avant de retourner à leurs jeux. Quelques enfants restent cependant auprès de moi et essaient d’en savoir un peu plus à mon sujet ou m’entraînent dans leurs jeux.
Les premiers jours ont été bien difficiles ; j’ai eu l’impression d’être une poupée que l’on ballottait d’un endroit à l’autre, je suivais sans comprendre où est-ce que l’on allait, ni ce que l'on allait faire. Mais en même temps, quel bonheur de se laisser guider par ces petites mains qui vous entraînent avec gaieté dans leurs tourbillons de jeux !
Puis, petit à petit, je commence à intégrer les prénoms des enfants et à comprendre ce qu’ils veulent de moi. Les liens se tissent. Certains enfants sont plus faciles à appréhender que d’autres, les plus jeunes notamment, qui viennent naturellement se réfugier sur mes genoux ou jouer avec mes mains ou mes cheveux.
Les moments de préparation des repas ou la confection de petits gâteaux thaïs m’ont permis de faire les premiers pas vers les adolescentes. Le fait que les garçons n’habitent pas au même endroit, ne me facilite pas la tache pour ce qui est de tisser les liens avec eux, cependant les après midis au lac ou les jeux sportifs m’ont permis d’établir le contact.
Il y a toute une partie des enfants que je ne connais pas encore, car ils suivent leur scolarité dans un internat d’une autre ville et ne rentrent qu’à l’occasion de certaines vacances.
Je fais également connaissance avec l’équipe et avec Kru Nam, responsable du foyer. C’est une jeune femme très occupée, mais totalement dévouée à la cause des enfants qu’elle a en charge. Elle sait se montrer disponible et à l’écoute de son équipe et ne manque pas d’avoir à mon égard de petites attentions très touchantes, comme l’achat d’une tasse et de pain de mie ou de croissant pour mon petit déjeuner. Pour l’instant nous communiquons essentiellement en anglais, mais je ne désespère pas d’arriver à avoir de vraies discutions en thaï.
Les autres personnes sont également très sympathiques, nous essayons tant bien que mal de communiquer en mélangeant le thaï, l’anglais et le langage gestuel. Chacun fait des efforts et il nous arrive de beaucoup rire de nos défauts respectifs de prononciation.
A l’heure à laquelle j’écris cette lettre, cela fait à peine plus d’une vingtaine de jours que je vis au foyer mais je commence tout doucement à m’y sentir un peu chez moi, ce qui est loin d’être le cas lorsque je me promène dans la rue ou que l’on assiste à des festivals avec les enfants. Je suis bien souvent la seule « blanche » et je suis dévisagée et observée par tous ceux que je croise. C’est à ces moments que je me sens réellement étrangère. J’espère vivement que cette sensation s’apaisera avec le temps.
Pour l’instant, je suis encore beaucoup plus observatrice et exécutante que source de propositions dans mes relations avec les enfants. Et j’avoue que cela est très frustrant pour moi qui suis diplômée dans l’éducation et l’animation, cela m’a même valu une soirée cafardeuse. Ce n’est vraiment pas évident de se retrouver comme une débutante alors que l’on a de nombreuses années d’expérience ! Mais pour avancer il faut l’accepter et ne pas perdre patience … se dire aussi que cette phase d’observation est essentielle pour que je puisse remplir ma mission.
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