samedi 29 décembre 2007

Les Fêtes de Noël

Me voici de retour à Chiang Sen après quelques jours de vacances en compagnie de quelques autres Bambous. Nous avons fêté Noël dans un village Karen perdu à environ deux heures de pistes du village le plus proche où habite Morgan (Ban tha son yang ou Maetowo en Karen). Enfin "perdu" il ne l'est pas temps que ça ! car un peu partout dans le village il y a des panneaux solaires qui permettent de charger des batteries la journée pour avoir de l'électricité le soir. Il parait qu'ils ont été installés par l'ancien premier ministre au moment des élections (sorte d'arrangement pour obtenir des voix en sa faveur !!).

Bref, après une petite excursion à la cascade (que j'ai courageusement escaladé !!) nous avons été reçus dans la maison du chef du village pour le repas et bien sûr une petite dégustation d'alcool de riz ! ont ensuite suivi plusieurs représentations faites par les enfants de l'école (crèche vivante, danses...) et finalement une nuit très très froide pendant laquelle nous n'avons pas beaucoup dormi tellement c'était inconfortable !

Le lendemain nous sommes redescendus à Mae Sot (où habite Thomas) et nous avons mangé un vrai repas de fête (du point de vu français !) puisqu'il était accompagné de vin. Un vin australien d'accord ! mais quel délice lorsque cela fait trois mois qu'on n'a pas eu l'occasion d'en boire la moindre goutte ! Nous nous sommes également fait des petits plaisirs au seven/eleven en achetant et dégustant du chocolat et des ferreros rochers et également le 26 décembre au restaurant le Baifern où nous avons mangé à midi des pizzas et le soir des lasagnes avec de la salades vertes et du vrai pain !! mmh !! trop bon !!

Et puis il a fallu se séparer avec un petit pincement au coeur ! et oui, après ces quelques jours à discuter en français avec tant de facilité, il faut reprendre le chemin si difficile où pour la moindre petite phrase dite en thaï ou en anglais il faut réfléchir longuement !

Malgré ma joie de retrouver les enfants du foyers, le retour a été plus difficile que je ne le pensais. J'ai eu l'impression d'avoir oublié tout le thaï que j'avais emmagasiné jusqu'à présent et ne comprenais plus rien à ce que l'on me disait. J'ai été doublement déboussolée par le fait que ce n'était pas une journée comme les autres puisqu'il fallait préparer la fête à Mae Sai. Pour la première fois depuis un peu plus de trois mois, j'ai vraiment eu envie d'être ailleurs qu'en Thaïlande ou bien en Thaïlande mais avec ma famille ou mes amis... mais le lendemain tout ce petit cafard a pris la fuite et j'ai passé une très bonne journée de fête à faire des photos et distribuer des cadeaux.

Ce qui est bien sympathique c'est que la fête n'est pas tout à fait terminée puisque demain pour fêter la nouvelle année, nous échangerons des cadeaux avec les enfants et nous irons manger tous ensemble au restaurant.

dimanche 16 décembre 2007

week end en vadrouille

Ce week end, avec Kru Nam nous sommes allées chercher des enfants qui font leur scolarité à Loei en Issan. Au retour nous nous sommes arrètés dans le parc national de Phu HinRong Klan.


Cet endroit fut la base stratégique du Parti communiste thaïlandais et de son bras armé, la People's Liberation Army of Thailand. Cette montagne isolée s'y prêtait parfaitement, d'autant que la proximité de la frontière du Laos (50km) permettait une retraite sûre. Pendant près d'une vingtaine d'années la région fut le théatre d'escarmouches entre l'armée thaïlandaise et les partisans commuistes.

Outre le site historique, le payasage et les formations rocheuses valent le coup d'oeil.

lundi 10 décembre 2007

Trois mois en Thaïlande

Exactement trois mois que je suis en Thaïlande. Un quart de ma mission est déjà passé et il me reste encore tant de chose à découvrir.

Le 7 décembre j'ai fait ma première vraie sortie du territoire thaïlandais pour faire valider mon visa. Avec l'équipe du drop in, nous sommes allés en Birmanie pour repérer les enfants exploités dans les karaoké.

Le contraste avec la Thaïlande est assez saisissant, je ne m'attendais pas à une différence si prononcée. Après avoir passé la frontière et échappé à la multitude de conducteurs de tuktuk qui nous proposent tous les mêmes excurtions, nous arrivons dans la rue principale qui comme en Thailande est une suite de petites échoppes à la différence près qu'elles ont l'air beaucoup plus pauvres. Les trottoirs sont pires que ceux de Thaïlande et il vaut mieux regarder où l'on marche si l'on ne veut pas tomber dans les égouts !!
nous arrivons enfin dans le quartier sordide des karaokés. Ce sont en fait des petites pièces sombres aux vitres teintées, dans lesquelles il y a à peine le place pour quatre tables et une grosse télé avec lecteur DVD. Malgré l'étroitesse des lieux et le peu de monde qu'ils peuvent accueillir, plusieurs jeunes filles sont derrière le comptoir et s'occupent du "service" !

je dois avouer que mes premières impressions de la Birmanie ne sont pas terribles mais il faut dire que je n'en ai pas vu la meilleure partie.

jeudi 6 décembre 2007

5 décembre : Anniversaire du Roi

En Thaïlande la monarchie est entourée d'un immense respect et il est recommandé aux visiteurs d'éviter toute remarque désobligeante sur un membre de la famille royale. Le crime de lèse-majesté est passible d'une peine de 7 ans d'emprisonnement. La radio et la télévision diffusent l'hymne national tous les jours à 8h et 18h, et des haut-parleurs le retransmettent dans les rues des villes et les villages. L'hymne royal est joué juste avant les filmes au cinéma et les spectateurs se lèvent. (source : lonely planet)

Le 5 décembre, c'est l'anniversaire du Roi, ce jour est également la fête des pères sans doute parce que le Roi est considéré comme le père protecteur des thaïlandais.
Comme l'école était fermée nous en avons profité pour partir en sortie avec les enfants du foyer. Une bonne trentaine d'enfants dans deux pick-up !! et nous partout pique-niquer à côté d'une source d'eau chaude. Certains enfants ont pris un bain tandis que d'autres faisaient cuire des oeufs dans la source.
Nous sommes ensuite allés au Wat Pa Asha Thong à proximité de Mae Cham. C'est un temple perché dans la montagne où les moines montent à cheval et enseignent la boxe. En plus de voir de jeunes novices monter à cheval (ce qui est assez inédit en Thaïlande), nous avons eu l'honneur de recevoir une prière d'un moine très important dont la présence était exceptionnelle. Les garçons ont même été "lavés" par le moine.
Pour ma part j'ai été très impressionnée par ses nombreux tatouages mais surtout par sa prestance et son sourire.

lundi 3 décembre 2007

Loi Kratong

La nuit de pleine lune, de petits panier en forme de lotus ou de petits bateaux en feuilles de bananier, contenant des fleurs, de l'encens, des bougies et une pièce de monnaie, sont déposés sur les rivières, les canaux et les lacs de tout le pays. Cette fête typiquement thaïlandaise, qui provient sans doute de Sukhothai, est particulièrement observée dans le Nord. Elle est appelée Yi Peng à Chiang Mai, où les habitants font s'envoler des petits ballons en papier gonflés d'air chaud. (source : Lonely Planet)

Les 23, 24 et 25 novembre dernier, la pleine lune était au rendez-vous et nous avons pu fêter le fin de la saison de pluie avec la fête du Loi Kratong. A Chiang Saen, il parait que c'est la plus grande fête de l'année et effectivement, la rue qui longe le fleuve a été en effervescence ces trois soirs et ce même après 21h !!

Les enfants du foyer ont fabriqué des Kratongs et confectionné des petits gâteaux qui ont été mis en vente.
Le troisième soir de la fête a été le plus grandiose. La rue était bondée par une foule comme je n'en avais encore jamais vu à Chiang Saen. les pétards éclataient dans tous les sens et partout les gens faisaient décoller les ballons en papier.
Tout le monde attendais le défilé avec impatience et tout particulièrement les enfants du foyer !! en effet trois de leurs camarades ont eu la chance d'y participer. Toute la joyeuse bande a été très fière d'apercevoir Meetee, Sopa et Amoya maquillées et costumées comme des reines.

A la fin du défilé lorsque nos trois princesses nous ont rejoint au stand, les enfants et les animateurs ont chanté des chansons pour récolter des dons pour le foyer. Les plus petits étaient debout sur la table et dansaient en chantant à tue tête... c'était trop mignon ! Tout ce petit monde a tout de même fini par aller se coucher vers minuit !! et je peux vous dire que le lendemain a été difficile à l'école !!

samedi 1 décembre 2007

Description de Chiang Saen

Bâtie sur le site d'un important royaume de Thaïlande du Nord, Chiang Ssaen (55000 hab) est aujourd'hui un petit carrefour commercial sur les rives du Mékong. Les ruines parsemées dans la ville - chédi, bouddhas, colonnes de wihaan et remparts en terre - sont celles de l'ancien royaume de Chiang Saen datant du XIVe siècle.
Empruntant l'ancienne route commerciale sino-siamoise, d'énormes barges venant de Chine accostent aujourd'hui à Chiang Saen, chargées de toutes sortes de produits d'importation, des fruits aux pièces détachées de moteurs. Malgré cette activité commerciale et les enjeux économiques du Triangle d'or voisin, cette bourgade endormie a peu changé ces dernières années. On ne trouve pratiquement plus rien d'ouvert après 21h. (source : lonely planet Thaïlande).

Même si l'on ne trouve plus grand chose d'ouvert après 21h, cela ne me dérange pas beaucoup étant donné que la nuit tombe tous les soir à 18h et que je suis contente de regagner ma chambre relativement tôt après des journées souvent bien remplies.
La rue principale de Chiang Saen qui est ce que l'on voit en premier en arrivant par le bus de Chiang Rai, n'est pas ce qu'il y a de plus jolie, on y trouve un Seven/Eleven, des marchands ambulant et des boutiques de vêtements plus très à la mode !! Les dimanches matins il y a un marché sur lequel on trouve un peu de tout (vêtements, CD piratés, animaux (chiens, lapins...), épices et bien sûr nourriture), un marché nocturne a également lieu le jeudi soir, mais il est un peu plus éloigné du centre. Lorsque l'on m'y a emmené la première fois on m'avait dit qu'il s'agissait dans grand marché !! Mais j'ai été surprise de découvrir qu'il était loin d'être aussi grand que je l'imaginais. Je pensais y trouver approximativement les mêmes produits que sur les night bazars de Bangkok ou Chiang Rai, mais non rien de tout ça !! Juste des vêtements, des cd piratés et de la nourriture !!!

Non, ce qu'il y a de vraiment bien à Chiang Saen, c'est que le Mékong y passe et qu'il est bien agréable de se poser devant et de le regarder couler. On peu également se faire masser devant ce décor majestueux (pour 110 bath/h autant dire rien du tout, un tout petit peu plus de deux euros).
L'école dans laquelle vont les enfants du centre et où je donne des cours d'anglais est située à plusieurs kilomètres du centre et j'apprécie particulièrement m'y rendre à vélo car les paysages de rizières et au loin les montagnes sont reposant. Il y a également plusieurs lacs dans lesquels nous nous baignons avec les enfants du centre.

Bon voilà, si avec tout ces détails vous n'avez pas l'envie de venir voir par vous-même, je ne sais pas ce qu'il vous faut !!

vendredi 30 novembre 2007

Mes photos favorites de ces premiers mois

Le vif du sujet : mes premiers pas dans ma mission.

Loin d’avoir été aussi reposant que le premier trajet, ce deuxième voyage jusqu’à Chiang Saen que j’ai réalisé seule de l’achat du ticket au coup de téléphone à la responsable du foyer lors de mon arrivée, a été d’une longueur infinie et très inconfortable.
N’ayant pas réussi à vraiment dormir je suis arrivée plutôt fatiguée, mais pas le temps de se reposer, après une douche froide revivifiante et un petit déjeuner composé de riz et de gras de porc, je suis amenée à la maison des filles puis au bord du lac où tous les enfants se baignent. Je suis assaillie par une multitude d’enfants qui me regardent avec curiosité avant de retourner à leurs jeux. Quelques enfants restent cependant auprès de moi et essaient d’en savoir un peu plus à mon sujet ou m’entraînent dans leurs jeux.

Les premiers jours ont été bien difficiles ; j’ai eu l’impression d’être une poupée que l’on ballottait d’un endroit à l’autre, je suivais sans comprendre où est-ce que l’on allait, ni ce que l'on allait faire. Mais en même temps, quel bonheur de se laisser guider par ces petites mains qui vous entraînent avec gaieté dans leurs tourbillons de jeux !
Puis, petit à petit, je commence à intégrer les prénoms des enfants et à comprendre ce qu’ils veulent de moi. Les liens se tissent. Certains enfants sont plus faciles à appréhender que d’autres, les plus jeunes notamment, qui viennent naturellement se réfugier sur mes genoux ou jouer avec mes mains ou mes cheveux.
Les moments de préparation des repas ou la confection de petits gâteaux thaïs m’ont permis de faire les premiers pas vers les adolescentes. Le fait que les garçons n’habitent pas au même endroit, ne me facilite pas la tache pour ce qui est de tisser les liens avec eux, cependant les après midis au lac ou les jeux sportifs m’ont permis d’établir le contact.
Il y a toute une partie des enfants que je ne connais pas encore, car ils suivent leur scolarité dans un internat d’une autre ville et ne rentrent qu’à l’occasion de certaines vacances.
Je fais également connaissance avec l’équipe et avec Kru Nam, responsable du foyer. C’est une jeune femme très occupée, mais totalement dévouée à la cause des enfants qu’elle a en charge. Elle sait se montrer disponible et à l’écoute de son équipe et ne manque pas d’avoir à mon égard de petites attentions très touchantes, comme l’achat d’une tasse et de pain de mie ou de croissant pour mon petit déjeuner. Pour l’instant nous communiquons essentiellement en anglais, mais je ne désespère pas d’arriver à avoir de vraies discutions en thaï.
Les autres personnes sont également très sympathiques, nous essayons tant bien que mal de communiquer en mélangeant le thaï, l’anglais et le langage gestuel. Chacun fait des efforts et il nous arrive de beaucoup rire de nos défauts respectifs de prononciation.
A l’heure à laquelle j’écris cette lettre, cela fait à peine plus d’une vingtaine de jours que je vis au foyer mais je commence tout doucement à m’y sentir un peu chez moi, ce qui est loin d’être le cas lorsque je me promène dans la rue ou que l’on assiste à des festivals avec les enfants. Je suis bien souvent la seule « blanche » et je suis dévisagée et observée par tous ceux que je croise. C’est à ces moments que je me sens réellement étrangère. J’espère vivement que cette sensation s’apaisera avec le temps.

Pour l’instant, je suis encore beaucoup plus observatrice et exécutante que source de propositions dans mes relations avec les enfants. Et j’avoue que cela est très frustrant pour moi qui suis diplômée dans l’éducation et l’animation, cela m’a même valu une soirée cafardeuse. Ce n’est vraiment pas évident de se retrouver comme une débutante alors que l’on a de nombreuses années d’expérience ! Mais pour avancer il faut l’accepter et ne pas perdre patience … se dire aussi que cette phase d’observation est essentielle pour que je puisse remplir ma mission.

jeudi 29 novembre 2007

Mon arrivée à Bangkok et les premières semaines

Comme chacun le sait, en Thaïlande, il fait chaud et cela ne devrait pas nous surprendre et pourtant en sortant de l’aéroport j’ai été assommée par la chaleur. Je m’y attendais, mais ne pouvais pas imaginer à quel point cela me tomberait dessus. C’est un peu comme entrer dans un hammam avec tout de même un peu moins d’humidité. La fraîcheur du taxi fut la bienvenue, puis la douche froide à la maison des bambous également, malheureusement les suées reviennent vite !
Immédiatement dans le bain de la mission, le soir il faut déjà prendre la route pour découvrir les paysages que j’aurai tout le loisir d’apprendre à connaître pendant toute l’année de ma mission. Avec Véronique qui était chargée de la coordination des parrainages nord et Issan, nous prenons un bus qui mettra environ 12 heures pour nous mener à notre destination : Chiang Saen.
Chiang Saen est une petite ville située en bordure du fleuve non loin de Mae Sai ville frontière avec la Birmanie. Nous y passons trois jours, le temps de rencontrer la responsable du foyer ainsi que son équipe avec lesquelles je vais travailler, le directeur de l’école où je vais donner des cours d’anglais et bien sûr, les enfants. Le temps aussi de me donner sacrément envie d’apprendre le thaï pour pouvoir communiquer avec tout ce petit monde.

La fin de cette première semaine a été plus touristique, mais m’a permis de rencontrer deux autres bambous sur leur mission et de prendre auprès d’eux quelques conseils pour mes futurs cours. Cela a également été l’occasion de découvrir des paysages somptueux et de partager le premier repas chez des villageois qui nous ont reçus comme des rois. Quel bonheur aussi de trouver un peu la fraîcheur de la montagne.


Mais, il a fallu penser à redescendre sur terre pour rentrer vers Bangkok et cette fois-ci je ferai le trajet seule…
seule pour la première fois en Thaïlande. Sensation étrange et quelque peu inquiétante ! mais au final je m’en suis bien tirée !! heureusement que de nombreux thaïs parlent anglais !
Après cette semaine paradisiaque dans le nord de la Thaïlande, ont suivi trois semaines de vie à Bangkok, cité des Anges, capitale de la Thaïlande.


Quelle confusion dans cette ville où tout va à cent à l’heure, où les grands buildings jouxtent les petites masures, où les tuktuk affrontent les milliers de taxis et de motos qui circulent 24 heures sur 24 sur les grands axes !
Quel exercice épuisant de faire le moindre petit trajet à pied ! la pollution ambiante et la chaleur nous font préférer les transports en commun comme les santeos, les bus ou encore le métro aérien.
Tous les sens sont mis à l’épreuve ! dans le brouhaha permanent de la circulation, les étalages de toutes sortes, plus colorés les uns que les autres et les odeurs plus ou moins alléchantes des différents marchands, Bangkok est le paradis des accrocs du shopping. Tout pousse à la consommation, les nombreux centres commerciaux climatisés (dont certains s’élèvent sur 6 étages !) donnent le tournis, la publicité télévisuelle envahie même le métro aérien où l’on se retrouve vite à regarder ce petit écran sans y faire attention !
Heureusement pour moi, Bangkok, comme la plupart des grandes villes, a également plusieurs temples majestueux et des parcs de toute beauté qui sont comme des bulles d’oxygène et de quiétude dans toute cette agitation. Et quoi de mieux que quelques brasses dans une piscine au 11ème étage d’un building pour se délasser ! c’est là l’avantage des grandes villes, les divertissements y sont nombreux et l’on n’y manque pas de rencontrer d’autres expatriés (quoique ce dernier point n’est peut-être pas un avantage ; en tout cas, je ne le ressens pas encore comme cela !).

Mais bien sûr, pendant ces trois semaines je n’ai pas fait que flâner, les matinées étaient consacrées à l’apprentissage du thaï en cours particulier de deux heures. Vous allez peut-être penser que cela ne fait pas beaucoup, mais détrompez-vous, c’est bien assez pour une journée! avec mes collègues bambous, nous ressortions de là exténués et la tête pleine d’un vocabulaire nouveau aux sonorités complètement différentes à assimiler pour le lendemain. C’est une sacrée gymnastique du cerveau que de réfléchir avec trois langues ! car évidemment les cours ne sont pas en français/thaï, mais en anglais. Alors lorsque l’on est pas vraiment une pro en anglais, c’est d’autant plus compliqué !!
Tout ce temps à Bangkok a été plein de paradoxes. J’ai eu l’impression que le temps tirait en longueur et que le jour de mon départ pour la mission n’arriverait jamais et en même temps, j’ai eu le sentiment que cela a été très (ou peut-être trop) court.
Mais le jour du départ a fini par arriver et là, j’ai été tiraillée d’un côté par l’appréhension de partir seule sur ma mission avec mon tout petit bagage de vocabulaire thaï que je ne maîtrise pas encore et l’envie de rester avec les autres Bambous à Bangkok et de l’autre côté par le désir de revoir tous les enfants et d’apprendre à les connaître et d’arriver enfin dans le vif du sujet.

Point de départ de l'aventure

Il y a quelques années j'avais fait des recherches sur internet pour faire de la solidarité internationale. J'avais alors imprimé et complété le dossier de candidature pour les mission proposées par Enfants du Mékong, mais jamais renvoyé.

J'ai continué à vivre paisiblement ma petite vie en France, jusqu'au jour pas si lointain, où l'idée de faire de la solidarité internationale que j'avais soigneusement rangée au fond de ma tête, a refait surface. Mais cette idée avait eu le temps de mûrir et moi aussi et cette fois-ci j'étais prête.

Au début du mois mai je remplissais le dossier et l'envoyais à EDM, sauf que je pensais que les candidatures étaient déjà closes et que si j'avais la chance de pouvoir partir avec cette association ce serait l'année suivante ! je me disais qu'en attendant je pourrais toujours faire une mission de courte durée, histoire de voir si l'expatriation me convenait !

mais le destin en avait décidé autrement, trois jour après le départ de mon courrier je recevais un coup de fil d'EDM qui voulait me voir en entretien. J'étais aux anges, je souriais bêtement dans la rue...bref ! le 1er juin je partais à Paris pour rencontrer Axelle et Claire, qui m'ont posé quelques questions à propos de mes motivations, de mon parcours professionnel et personnel et qui m'ont expliqué les différentes missions. Je suis ressortie de l'entretien gonflée à bloc et certaine que c'était bon, que je pouvais préparer ma lettre de démission et ma valise !!

bon, le weekend est passé et le lundi aussi et là j'ai commencé à me dire que je m'étais peut-être un peu réjouie trop vite !! mais non, le mardi matin Axelle me téléphonait pour m'apprendre la bonne nouvelle.

Les choses ont commencé à s'accélérer dans ma tête, il ne me restait plus beaucoup de temps pour trouver mes financements. J'ai monté un dossier qui a été validé par EDM et l'ai envoyé à mon entourage, aux délégués EDM en Savoie et Haute-Savoie et à des fondations... mais l'argent ne rentrait pas suffisamment, je commençais à m'inquiéter. Mais Axelle m'a rassuré en me disant que même si je n'avais pas la totalité de la somme je pourrais tout de même partir et que les dons pouvais encore arriver tout au long de l'année.

A ce jour, je n'ai toujours pas réuni l'ensemble de fond nécessaire à ma mission et je continue les recherches. Ma maman m'aide beaucoup en distribuant mon dossier à toutes ses collègues de travail et en parlant de ma mission à tout bout de champ et à n'importe qui !! j'ai aussi contacté les délégués EDM de ma région natale, ainsi que la presse (Dauphiné Annecy et Savoie ainsi que les dernières nouvelles d'Alsace) qui se chargent de faire paraître des articles. Voilà tu connais maintenant toutes les démarches que j'ai effectué.

je n'ai qu'un seul conseil : si l'envie de faire de la solidarité internationale te trotte dans la tête depuis un moment je te conseille de foncer et de réaliser tes rêves.